Alice et le cinéma en 3D

Publié le par Emelyne

 

stéréoscopeMalgré les apparences, la trois dimension apparaît en 1832, lorsque Charles Wheatstone dépose un brevet pour son stéréoscope. Un objet particulier rendant possible la vision en relief des photographies. Quelques décennie plus tard, cette idée est reprise par Hitchcock, pour ses films qu'il projette en 3 dimensions dès les années 50. Cette nouvelle méthode de production de film se rapprochant encore plus de la réalité fait des émules. Mais très vite ce marché devient inintéressant pour le grand public, qui se détourne des films fantastiques et la mauvaise qualité de l'image multi-dimensionnelle.

 

 

Si l'on connaît une telle expansion de films en 3D, aujourd'hui, c'est grâce aux réalisateurs qui ont su le rendre attractif en ce début de XXème siècle. Ainsi on peut voir évoluer David Cameron dans l'univers d'Avatar. Ou bien Tim Burton qui fait renaître Alice de ses cendres dans un univers à la fois sombre et fantastique. 

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Tim Burton

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Alice Kingsley (jouée par Mia Wasikowska)   

 

Alice Kingsely a 19 ans et s'apprête à être demandée en mariage par le jeune Hamish. Mais la cérémonie des fiançailles tourne court lorsqu'Alice aperçoit un bien étrange lapin... Elle décide de le suivre, et, comme dans le roman de Lewis Carroll, est entraînée dans un univers parrallèle. 

     En réalité, Alice est déjà venue ici, c'était il y a plusieurs années, seulement elle n'en a aucune idée, jusqu'à ce que la chenille bleue l'aide à recouvrer la mémoire.

       Ce nouveau monde imaginé par Tim Burton par la voie de la 3 dimension permet de dépeindre dans toute son ampleur l'onirisme du monde d'une Alice plus mature et plus combattante.

 

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Tim Burton réécrit le conte fabuleux d'Alice lui donnant un aspect plus sombre. Le Chapelier fou froid et distant, perdu dans ses pensés, remue sans cesse les conditions dans lesquelles la Reine Blanche -Mirana- a été détrônée par sa propre soeur, la Reine Rouge -Iracebeth-. Et pour lui ajouter une nouvelle dimension fantastique, Burton donne la capacité au Chapelier de changer de couleur selon son humeur qui change rapidement.

 

 

 

 

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Le Chapelier Fou (joué par Johnny Depp)

 

 

Les deux soeurs, adversaires pour le trône du Pays des Merveilles, possèdent néanmoins des caractères totalement différents. La Reine Blanche, douce et compréhensive, est à l'opposé de sa soeur, la Reine Rouge, qui, impulsive, se permet des excès de colère.

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      La Reine Rouge (Helena Bonham-Carter)  

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La Reine Blanche (Anne Hathaway)

 

Ce film s'inscrit dans une atmosphère sombre et ténébreuse où le temps semble arrêté.

Les créatures fantastiques brièvement citées dans le roman de Lewis Carroll prennent vie dans l'univers de Tim Burton. Ainsi ce sont eux qui sont responsables de cette ambiance noire qui règne tout au long du film.

 

 

 

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      Le Jabberwocki

 

Le Jabberwocki est intensément effrayant et même la petite Alice semble désemparée face à ce monstre qu'elle doit tuer. Mais il ne faut pas oublier le Bundersnatch qui développe un sentiment de compassion et de respect devant la jeune Alice. 

Créant de toute pièce la Reine Blanche, Tim Burton crée un complexe d'infériorité de sa jeune soeur ayant reçu la couronne du royaume. Ainsi sa volonté d'être aimée, et appréciée s'illustre dans sa capacité à se faire respecter des autres. C'est de cette façon que le Valet de coeur, et toute la cour de la Reine passe par de fausses apparences pour lui montrer son intérêt.

 

Comme elle le dit: "Mieux vaut être craint qu'aimé".

 

La grande morale de cette aventure que tire Alice est sans doute l'importance d'assumer cette part de folie qui lui vient de son père afin de réaliser de grandes choses, qu'il n'a malheureusement pas eu le temps de terminer. La fin de ce film ouvre alors le début d'une nouvelle épopée pour cette héroïne que Tim Burton a su rendre intemporelle.

 

 

Publié dans deuxième partie

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