Alice et le cinéma muet

Publié le par Emelyne

 

 

 

  Nous sommes en 1894, Edison combine deux de ses inventions, le phonographe et le kinétoscope, pour en faire un kinétophone -un appareil capable de synchroniser la bande son et la bande image d'un film-. C'est le début du cinéma sonore. Avant ça le cinéma était totalement muet, les seuls bruits capables d'enrayer le silence des salles de projection étaient les bruiteurs professionnels, les musiciens et les narrateurs. C'est dans ce cinéma sonore, et non pas parlant, qu'Alice fait sa première apparition sur grand écran. En 1903, Cecil Hepworth et Percy Stow, réalisent la toute première adaptation du roman de Lewis Carroll. Tourné en prise de vue réelle, et illustrant parfaitement les dessins que Carroll lui-même avait dessinés pour son roman.

                 

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Ce film ne bénéficie pas encore du système d'amplification de son mis en place par Charles Gaumont -l'Elgéphone-. 

 

Mais déjà, cette production britanique fait preuve de moyens techniques remarquables pour l'époque, grâce à des effets spéciaux permettant de rendre compte du côté magique du roman de Lewis Carroll. Bien que ces effets spéciaux étaient déjà utilisés par le célèbre George Méliès dans ses nombreux films.

Ce qui distingue ce film des autres représentations cinématographiques d'Alice au pays des Merveilles, ce sont ses costumes et ses acteurs. En effet, non seulement le film en noir et blanc ne permet pas de déterminer la couleur mythique de la robe d'Alice, mais en plus de cela Alice n'est pas blonde. Comme nous avons pu le voir à l'exposition consacrée à Alice au pays des Merveilles au Musée français de la carte à jouer, c'est John Tenniel qui donne son image définitive à tout l'univers de Lewis Carroll -couleur y compris-. Ainsi, on a l'habitude de voir une petite fille blonde, vêtue d'une robe bleue plonger dans un terrier de lapin. Outre ces particularités, ce film de Cecil Hepworth met en scène de nombreux figurants accoutrés de costumes plutôt audacieux pour cette époque, surtout lorsque que l'on sait que cette production est en grande partie une aventure familiale. On voit effectivement les proches d'Hepworth jouer les cartes, la reine rouge ou encore le lapin blanc.

Publié dans deuxième partie

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